lundi 6 octobre 2014

Ce que l’étonnement est pour la philosophie, l’admiration l’est pour la théologie



Ce que l’étonnement est pour la philosophie, l’admiration l’est pour la théologie. Admirer c’est connaitre et s’émerveiller. Connaitre c'est saisir l’objet connu comme un instant du devenir commun, celui qu’on partage avec l’objet connu. C’est donc le découvrir comme une altérité toujours et déjà « avec-moi ». S’émerveiller, c’est être stupéfait pour avoir perçu le sublime et désirable dans l’ordinaire. L’admiration ouvre ainsi la raison et le cœur à la proximité aux choses et aux objets qui sont, aux créatures de Dieu. De même que le philosophe découvre par l’étonnement qu’il peut se dire et dire le réel grâce à son « exister », de même le théologien découvre par l’admiration qu’il ne peut dire « Dieu » qu’en vertu et qu’en connivence avec son devenir-commun avec la création et les autres créatures. Qui admire la vie dans le sublime et le désirable qu’il y perçoit est théologien du moment où il essaie de dire cette intentionnalité sienne, cette expérience qui déborde l’aune de son devenir-commun avec la création et les autres créatures. Il essaie de dire « Dieu », cet être personnel qui vient au devant de lui, mais qui est toujours et déjà perçu dans sa création et sa créature.

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