Ce que l’étonnement est pour la
philosophie, l’admiration l’est pour la théologie. Admirer c’est connaitre et s’émerveiller.
Connaitre c'est saisir l’objet connu comme un instant du devenir commun, celui
qu’on partage avec l’objet connu. C’est donc le découvrir comme une altérité
toujours et déjà « avec-moi ». S’émerveiller, c’est être stupéfait
pour avoir perçu le sublime et désirable dans l’ordinaire. L’admiration ouvre
ainsi la raison et le cœur à la proximité aux choses et aux objets qui sont, aux
créatures de Dieu. De même que le philosophe découvre par l’étonnement qu’il
peut se dire et dire le réel grâce à son « exister », de même le
théologien découvre par l’admiration qu’il ne peut dire « Dieu » qu’en
vertu et qu’en connivence avec son devenir-commun avec la création et les
autres créatures. Qui admire la vie dans le sublime et le désirable qu’il y perçoit
est théologien du moment où il essaie de dire cette intentionnalité sienne, cette
expérience qui déborde l’aune de son devenir-commun avec la création et les
autres créatures. Il essaie de dire « Dieu », cet être personnel qui
vient au devant de lui, mais qui est toujours et déjà perçu dans sa création et
sa créature.
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