mercredi 25 novembre 2009
Aristide, un mois déjà
Voici déja un mois exactement que tu t'en ai allé.
Puisses-tu contempler sans fin la face de Celui que tu
as voulu servir et prier pour nous!
Pour toi ce poème, en hommage.
Aristide Kouladoumnge,sj. ou l’enthousiasme pour servir
Effacé et simple il m’apparaissait,
Joyeux, profondément joyeux il l’était.
Comme cela se percevait dans son regard
Et dans sa manière de traiter l’autre avec égard.
Attentif et attentionné il m’apparaissait,
Toujours et déjà prêt pour servir il l’était.
S’enquérir des nouvelles du prochain
Etre toujours prêt à tendre la main,
C’est Aristide.
N’était-ce pas un buisson ardent
Mais tout intérieur que nous cotôyions?
N’était-ce pas le reflet du désir brûlant
Du service sous l’Etendard divin que nous voyions?
Le Maître est passé, à l’improviste,
Sur le chemin de Jéricho-Bangui
Et l’a appelé, à l’improviste
vers la Lumière de grace inouie.
Aristide,
Que ne pouvais-je sentir avec toi,
Moi si loin mais si proche de toi,
Dans ce siècle de la victoire sur la distance,
Dans la joie du partage fraternel et amical,
La marque toute tienne de l’enthousiasme au service,
A l’aube de ta seconde année de régence
Que tu clôtureras dans la Compagnie céleste!
Puisse cet enthousiasme être de là-haut
Ta prière pour nous ici bas
Qui languissons après le Maître
A qui désormais tu es uni.
Rodrigue Naortangar, sj
lundi 21 septembre 2009
Herzlich Willkommen!
lundi 22 juin 2009
jeudi 18 juin 2009
Hommage à Aimé Césaire
Il s’en est allé au Panthéon des ancêtres !
Il s’en est allé, le frêle et petit homme
Il s’en est allé, le géant de la cause nègre
Celui, qui comme King, avait séduit le public méprisé
Le public des Noirs
Par delà les langues et les frontières de l’autre.
Il s’en est allé vers le pays des ancêtres
Ceux qui ne sont jamais morts
Ceux qui sont les modèles
D’un présent, aujourd’hui aux abois
Mais qui s’éveille.
Il s’en est allé, non point en abandon
Mais pour rejoindre le Panthéon
De ceux qui crient : « en avant nègre fier
En avant, toi qui fonda la civilisation ».
Il s’en est allé, mais pour revenir
Dans l’enfant qui vagit
Dans son regard qui pétille
Espérance d’une aube nouvelle.
Il s’en est allé, l’honneur des îles noires
Des îles sans noms, mais se sachant de l’est
Du continent sombre
Pourtant continent d’où l’aube de l’homme se leva
Terre des damnés d’où l’aube se lèvera.
Il s’en est allé, le rescapé de la négritude,
Il s’en est allé, le maître de la parole et des mots,
Il s’en est allé, mais il est toujours là
Dans le feu ardent du cœur « mélanocolore » et « mélanodore »
Il sera toujours là notre ancêtre Césaire.
Naortangar Rodrigue
Abidjan
lundi 27 avril 2009
lundi 20 avril 2009
dimanche 12 avril 2009
mercredi 8 avril 2009
Pensée du jour
mardi 7 avril 2009
L’Africain : « viveur » ou protecteur de la vie ?
« On se demande si l’abstinence est une solution contre le Sida en Afrique ». Cette phrase de l’envoyée spéciale de France 24 en Angola, lors de la visite du pape Benoît XVI dans ce pays, trahit le préjugé persistant de l’Africain incapable de gérer convenablement sa sexualité. Franz Fanon, déjà dans les années 50, le faisait remarquer dans Peau noire, masques blanc.
Ce préjugé véhicule le cliché de l’Africain quelque peu arriérée en matière sexuelle. La pudeur affichée de l’homme noir n’est là que pour cacher son imaginaire friand d’érotisme. D’ailleurs l’art africain n’est-elle pas plein de symbolisme phallique, ne célèbre-t-il pas la fécondité et par là l’acte sexuel ? Pourquoi le Sida s’est-il répandu rapidement en Afrique, si ce n’est à cause du penchant viscéral du Negro pour le plaisir du bas-ventre ? Ce préjugé n’est exprimé que rarement de manière aussi ouverte dans les media. Le risque est grand de choquer. Il est exprimé par à coups, par des voies détournées et souvent sous la couverture d’une bonne cause, consciemment ou inconsciemment. Quoi qu’il en soit, il est communiqué, tant et si bien qu’il trouve des adeptes même au nombre des Africains. C’est qu’on n’a pas toujours le temps de débusquer la supercherie : le sens critique déserte de plus en plus le monde des auditeurs, des téléspectateurs et des internautes. Le remous médiatique contre les propos du pape sur l’usage des préservatifs, remous qui a fait de férus convertis au nombre des Africains est là pour l’illustrer. On a fustigé les propos du pape, sans se rendre compte que cette attitude corrobore le préjugé de l’Africain incontinent qui doit nécessairement faire usage du préservatif pour éviter d’être contaminé par le VIH.
On pourrait en appeler au réveil du sens critique vis-à-vis de ce que distillent les media. Mais cela n’est-il pas illusoire, vu leur énorme pouvoir de persuasion et leur influence incontestable sur des communautés entière, voire sur le cours des événements ? La déconstruction de ce préjugé pourra être amorcée, nous semble-t-il, par la valorisation de l’incommensurable richesse morale de l’âme africaine, toute ancrée dans la défense de la vie. Le mal, c’est ce qui détruit la vie individuelle et communautaire. Le bien, c’est ce qui participe à sa croissance. La vie était rituellement et spirituellement célébrée, dans l’Afrique traditionnelle, à l’occasion d’une naissance, de la récolte, du mariage. Elle continue à l’être, malgré la profonde mutation culturelle des sociétés africaines, à travers la soif de la fécondité, une éducation aux valeurs moraux surs car éprouvées par l’expérience séculaire des communautés humaines, l’opposition majoritaire sur le continent vis-à-vis des pratiques sexuelles qui n’aboutissent pas à la vie, à l’exemple de l’homosexualité etc. Cette morale de la vie est aussi celle de l’Eglise catholique, à cette différence près, qu’elle découle de la révélation chrétienne. C’est aussi la morale des grandes religions qui, selon leurs perspectives propres protègent la vie.
Une morale de la vie ne peut pas pousser à la mort. Appeler les Africains à son observance, c’est-à-dire à préserver la vie en s’abstenant de tout acte sexuel qui peut nuire à la vie, ce n’est pas les pousser à la mort. C’est les emmener à communier à leur morale profonde. Favoriser en Afrique la lutte contre la pauvreté, l’accès à une bonne éducation, la paix, la stabilité politique et économique ; par voie de conséquence favoriser l’épanouissement moral de peuples entiers et ainsi lutter contre les causes profondes du Sida en Afrique, cela est bien plus efficace que la simple recommandation, tambour battant, de l’usage du préservatif tout en nourrissant le faux préjugé de l’Africain « viveur » insouciant.
Naortangar Rodrigue, sj.
lundi 30 mars 2009
dimanche 22 mars 2009
samedi 21 mars 2009
vendredi 20 mars 2009
jeudi 19 mars 2009
mercredi 18 mars 2009
mardi 17 mars 2009
Une armée à étudier de prêt
Que n'avons-nous pas besoin de tels armées en Afrique? Non pas pour porter n'importe quelle opposant politique au pouvoir, mais pour choisir le camp du peuple quand celui-ci vient à être brimé. Que n'avons-nous pas besoin d'une armée du peuple, au service de la population et non pas pour servir la mégalomanie des pouvoirs qui font souffrir leur peuple! Que n'avons-nous pas besoin d'armées qui ne se servent pas de leur armes pour s'installer au pouvoir! C'est une armée à étudier de prêt!
lundi 16 mars 2009
dimanche 15 mars 2009
vendredi 13 mars 2009
Anniversaire
Pensée du jour
et l'honneur pour le donateur.
Mais pour qui garde sa dignité
sourit le vrai bonheur de la liberté.
jeudi 12 mars 2009
To cope with culture in politics!
Une démocratie à l'Africaine, une bonne dictature, un socialisme africain voilà autant de projets de politiques africaines de gouvernance qui n'ont pas convaincu. Tant dans leur application que dans leur articulation logique et épistémologique. Et si on repensait la chose à partir des diversités culturelles si réelles dans nos pays d'Afrique? Et si on faisait tout partir de notre vision du monde, de notre humus et sentir culturel, sans omettre le caractère dynamique et donc adaptatrice de la culture? Pourquoi pas retrouver la logique interne du système traditionnel de fonctionnement social pour l'adapter à notre contexte spatio-temporel? Question à suivre...